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8 novembre 2005

La terre, notre mère salvatrice ...

Il m'arrive des fois où, n'ayant aucune inspiration, j'aime essayer de transmettre un sentiment, une impression, m'entraîner à faire passer quelque chose par l'écrit. En l'occurence, là c'est un bataille épique ...


La terre, notre mère salvatrice ...


 


Le lapin traversa la plaine. Sa petite frimousse reniflait aux vents les odeurs de la terre protectrice. Il était bien à son aise, ici ,dans son petit paradis, envahi d’herbes hautes et jaunes formant un champ uni et interminable, où seul les plus petits pouvaient s’y faufiler. Mais cette tranquillité devait être de courte durée car, sans raison aucune, un léger tremblement envahit soudain le sol. Doux au début, comme une vibration à peine perceptible, il s’intensifiait et s’intensifiait encore à mesure que les secondes avançaient. Plus de petit lapin calme et curieux, juste un vent de panique bouleversant tout sur son passage. Comme les battement assourdissants d’un cœur en colère, la Terre tremblait, et tremblait encore. Submergés par la panique et la terreur, tous les êtres de la Terre, petits ou grands, n’avaient plus qu’une seule idée en tête : Fuir ! Fuir loin de ce vacarme, de cette furie qui allait bientôt s’abattre comme la nuit la plus noire, et engloutir quiconque se trouvait sur son passage. Un néant qui ne serait interrompu par aucune lumière si puissante fut-elle. Aucune échappatoire ne serait permise car aucune force connue ne pourrait lutter face aux immenses pouvoirs à venir. Puis elles apparurent enfin, une ligne mince tout d’abord que l’on pût discerner sur les sommets des collines entourant la plaine. Une ligne noire comme de l’encre, une ligne de chaque côté de la plaine. Un face à face que nulle âme douée de conscience n’oserait interrompre. Le tremblement s’arrêta alors en même temps que la ligne s’immobilisa. Du haut du ciel, un corbeau perça les nuages de son cri menaçant, horrifié par la vision infernale qui s’imposait à lui. Une marée noire qui, à perte de vue, recouvrait l’horizon de ses ténèbres destructrices, et seul la petite plaine isolée au milieu de cette mer de furie résistait à l’envahissement de  la haine. Une haine si profonde et puissante que les Dieux eux-mêmes n’auraient pu y mettre fin. Une haine qui, depuis des millénaires, durait, s’intensifiant au cours des siècles, jusqu’à en devenir irraisonnable et incompréhensible. Elle était dans les gènes de milliers de génération, elle se transmettait de père en fils, et de mère en fille. Personne n’était épargné par ce poison qui contaminait et noircissait à jamais la plus pure des âmes. Elle allait éclater au grand jour aujourd’hui, jour décisif dans l’existence même du monde. Les forces étaient telles qu’elles en devenaient incalculables. La vie s’arrêta alors de battre, et du fin fond des âges rugit une rage inhumaine, immense, ravageant tout. Un cri de guerre qui jaillissait de part et d’autres de milliards de bouches humaines, animales,…de milliards de créatures qui rugissaient, beuglaient, criaient, hurlaient leur douleur. Sans convention aucune, les premières lignes de chaque armée dévalèrent sur des centaines de kilomètres de largeur les pentes des collines, fonçant sur l’autre avec la rage du désespoir. Le choc ébranla la Terre jusqu’aux tréfonds de ses origines et toutes les créatures du monde ressentirent la puissance de l’impact. Telle une vague dévastatrice, elle parcourut le globe, déracinant, arrachant et détruisant tout. Le champ de bataille était un chaos inimaginable où se mêlaient crocs acérés, lames aiguisées et magie absolue. De la furie jaillissait autant de jet de sang que d’éclairs zébrant les cieux ténébreux de leur magie. Jamais personne n’avait connu sur ce monde-ci ou sur un autre un tel déchaînement de fureur. Les sabots lourds rencontraient les armures cabossées, les crocs vengeurs mordaient les cuirs déchiquetés, les haches rencontraient les crânes et les épées s’enfonçaient jusqu’aux cœurs meurtris

Alors la Terre ne pût plus supporter. Alors elle décida sans remords aucun d'en finir. Car elle s'en savait capable. Il lui devint impossible de supporter encore et encore ce poids. Elle fît ce à quoi personne ne s'attendait, et du plus profond de sa volonté, décida de s'ouvrir en un gigantesque gouffre. Séparant tous ces membres sur des milliers de kilomètres, elle s'ouvrit, se tordit, et engloutit dans ces entrailles les plus profondes toutes les âmes noires empliquées dans la bataille. Ainsi s'arrêta la Grande Guerre. Remercions la Terre mes frères, pour la générosité dont elle fit preuve ce jour là, tous ensemble ... elle sans qui nous ne serions pas là...remercions-là, et prions ... prions ensemble mes frères...pour elle...notre mère salvatrice ...

 

 

 

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Commentaires
J
Ha bah merde tiens! La je crois que tu n'as plus besoin de beaucoup de conseils, à part continuer comme ça (et peut-être faire gaffe au mots, je crois que c'est déraisonnable, et pas irraisonnable, mais bon c'est un détail). Ce serait bien que tu nous refasse ta première nouvelle bien retravaillée, histoire de voir ce que ça donne maintenant. Tu la reposte ou tu l'édite en précisant ici. Je serais toi, en tout cas, je commencerais à me lancer dans des trucs plus longs, des nouvelles complètes quoi, c'est ce qu'il y a de mieux pour se faire la main. Maintenant, je pense que tu peux. Par contre pour les poster, ça va être chaud. T'auras qu'à les envoyer à ceux qui lisent le topic.
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